Le soir, le soleil perce, la neige prend une teinte d’acier. Les aplats blancs brillent avec l’éclat du mercure. J’essaie de prendre une photo de ce phénomène mais l’image ne rend rien du rayonnement. Vanité de la photo. L’écran réduit le réel à sa valeur euclidienne. il tue la substance des choses, en compresse la chair. La réalité s’écrase contre les écrans. Un monde obsédé par l’image se prive de goûter aux mystérieuses émanations de la vie. Aucun objectif photographique ne captera les réminiscences qu’un paysage déploie en nos cœurs. Et ce qu’un visage nous envoie d’ions négatifs ou d’invites impalpables, quel appareil le pourrait saisir ?
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