Salut les Punks,
Super Cynique enfile une fois de plus son costume de Super Héraut, qui lui serre toujours un peu à l’entrejambe et aux chevilles (mais c’est la mode), pour vous parler aujourd’hui de son animal préféré. Une curieuse bestiole ambitieuse et vorace, que l’on retrouvera un jour j’en suis sûr, au bout de la chaîne alimentaire, j’ai nommé :
« Non, ce n’est pas le Banquier !
– La Femme ?
– Pff, goujat gynocrate, va !
– Si je pouvais éviter de m’interrompre moi-même, s’il me plaît… Merci. »
Donc, l’animal dont je vais vous causer aujourd’hui s’appelle : Metastigmata Canestrini ou Ixodida (doudou dis donc). Vulgairement appelé la tique, l’ixode est une cousine éloignée mais aux mœurs assez similaires de celui qui s’est engagé dans la Marine, le tristement célèbre Mousse-tique.
Et si en ces temps troublés par la loi boulot vous n’aviez pas besoin d’une tragédie supplémentaire, stoppez net votre lecture, car ce qui va suivre n’arrangera guère les choses… La psychose est une baudruche, et celle-ci, à force de gonfler, finira bien par nous péter à la gueule ! Car c’est certain, il y a bien une psychose autour de la tique et de ses agents pathogènes.
« Pathogène, qui veut dire ? »
Bah, qui veut dire qu’on l’a un petit peu dans le cul tout de même puisqu’en ces termes on trouve la « souffrance » et le fait de la « générer ». Bon pas très rassurant tout ça… mais en même temps ce n’est pas le rôle de Super Cynique de l’être. Je vous rappelle, pour celles et ceux qui n’auraient pas eu le malheur de lire ma chronique sur l’éléphant d’Asie, que le rôle du cynique est de montrer les choses comme elles sont et non comme elles devraient être ou comme on aimerait qu’elles soient ; tout ça en disant le contraire de ce qu’il pense mais en faisant comprendre qu’il pense le contraire de ce qu’il dit (limpide). Notez bien, un cynique n’est pas (forcément) un mythomane et ce qui va suivre est résolument vrai. Mes sources sont citées en bas de page, et elles sont toutes potables, c’est juste la syntaxe qui peut parfois se teinter d’un peu d’ironie…
Donc plongeons ensemble au cœur du microscopique, pour analyser (sans trop rentrer dans les détails) les attributs de cette bestiole :
Nous savons qu’elle possède huit pattes, une tête avec une bouche mais pas d’yeux (reconnaitra pas les siens, la bébête), un appareil génital sur le devant et quelque chose qui ressemble vaguement à un trou de balle sur le derrière (jusque là rien de bien étonnant) mais ce qui peut paraître plus surprenant c’est sa tendance instinctive à sucer le sang de ses hôtes, sur lesquels elle passe le plus clair de son temps. On dit alors qu’elle est hématophage. Et son appétit est tellement vorace qu’il donne l’impression de ne jamais arriver à satiété. La preuve, une tique est 624 fois plus lourde après son repas qu’avant ; pour un être humain, ce serait comme de passer de 70 kg à 43 tonnes après 4 ou 5 jours de repas constant (burp). Un remake de la Grande Bouffe de Marco Ferreri mais version Dracula. On peut donc en déduire que la tique n’est ni plus ni moins qu’un vampire boulimique.
« Mais alors, comment fait cette goulue pour se nourrir ? »
Et bien grâce à une pièce buccale modifiée pour percer et aspirer, à l’instar de l’éperon d’abordage placé à la proue des navires de guerre, et ça tombe bien car les deux sont appelés des « rostres ». Et aucune peau, même les plus coriaces (peau de rhinocéros, de tortue ou de politicien), ne lui résiste ; la tique est capable de toutes les perforer avec une extrême facilité. Et donc c’est grâce à son rostre, que cette rustre passe une grande partie de sa vie à se nourrir sur le dos des autres, laissant le caillou aux poux et les roustons aux morpions (bien qu’elle affectionne également ces endroits).
Vous allez me dire, des importuns qui se nourrissent sur le dos des autres, vous en connaissez plein. Je répondrai, oui, peut-être, certains ont même été cités plus haut (mais non je ne parle pas de la femme, sauf si elle fait de la politique ou si elle est banquière) ; mais contrairement à la tique, tous les parasites ne sont pas susceptibles de vous refiler en plus de quoi vous transformer en une espèce de grosse feignasse amorphe dont les facultés cérébrales tendent à défaillir. Et l’Homme, petit être malingre et vaniteux, prouve une fois de plus sa grande vulnérabilité face à l’infiniment petit (il est évident que je ne fais pas référence ici à la mécanique quantique ou aux nanoparticules sournoises, mais bien à un autre groupe de piqueur-suceur que la plupart d’entre nous connaissons sous le nom vernaculaire de « Putain de bestiole de merde » et pour les nourrir généreusement de notre sang lors des délicieuses soirées d’été…).
Ouvrons une parenthèse : est-il nécessaire de vous rappeler que face à l’anophèle nous n’en menons pas large, et que chaque année ce minus ailé tue plus d’1,2 million de personnes à travers le monde (650 000 selon l’OMS, qui possède le même système de comptage que la police, malheureusement pour eux ce chiffre a largement été contesté depuis). Bon certes, ça ne nous concerne que très peu, car c’est principalement dans les régions de l’Afrique subsaharienne que ce moustique a son terrain de chasse : tout comme ces chasseurs émérites qui, avec un fusil capable de dégommer une mouche à un kilomètre, le font (mouche) dans une réserve à vingt mètres sur un éléphant, un lion, et/ou un rhinocéros (et parfois même sur le garde forestier, mais c’est parce que le fusil était mal réglé….).
Donc même si le nombre de décès par an dû à la malaria paraît relativement élevé, on s’en fout un peu, l’Afrique c’est pas la porte à côté.
« Oh et puis même si c’était la porte à côté d’ailleurs, du moment que ça ne se passe pas chez môaa… »
En effet, les premières zones infestées par le paludisme se trouvent à 3’500 kilomètres à vol d’oiseau, alors à vol de moustique, vous pensez bien. Ceci dit, on l’a échappé belle malgré tout… car il est vrai qu’à l’origine et jusque dans les années 50 environ, le paludisme sévissait également sous nos latitudes. Mais nous avons su l’éradiquer par l’asséchement des marais et des pulvérisations massives de DDT (bah oui on avait un stock immense de produits chimiques après la guerre, on n’allait tout de même pas le gâcher). Bon après, on s’est rendu compte que le Dichlorodiphényltrichloroéthane (tiens, plus de lettres que dans « anticonstitutionnellement » ) a autant (voire plus) d’impact sur l’Homme et son environnement, que sur le moustique. Et aux États-Unis, tous les échantillons humains de sang et de tissus graisseux pris dans la seconde moitié des années 1970 (soit 5 ans après son interdiction) montrent une concentration encore importante de DDT. En France, c’est trente ans après son interdiction que l’on trouve encore des traces de ce pesticide (selon une étude réalisée dans les eaux du bassin d’Arcachon, alors bonne huître à tous et faites de beaux rêves).
On suppose même que son usage sans demi-mesure dans les années 60 serait responsable aujourd’hui de cancers (ah bon ?) et notamment celui du sein (puisqu’on a retrouvé des traces de DDT dans le tissu graisseux des nichons et dans le lait maternel) et surtout il aurait (le conditionnel, c’est pour la forme, le doute laissant de plus en plus la place à l’hypothèse puis à la certitude) un lien avec la maladie d’euh… ah zut, mais comment il s’appelle déjà ce con… Al Bundy, Al Capone, Al Pacino, Al dente… c’est « Al » quelque chose mais je n’ai plus son nom en tête, tant pis. Enfin bref, il semble que tout ça soit lié, quoi.
Mais voilà, il fallait faire un choix, et Corneille s’impose à nous une fois de plus : peste ou choléra, DDT ou malaria ? Finalement, on a choisi le DDT puisque son usage pourrait bien revenir chez nous (la malaria est de retour en effet : deux cas suspectés dans le sud de la France) et n’a même jamais cessé dans certaines parties du globe (no comment). En tout cas, on a réussi à se débarrasser du paludisme dans nos contrées, c’est déjà ça… Hé hé, c’est les dix millions de cancéreux et les 47 millions de déments d’Alzheimer dans le monde qui vont être contents… Une chose est sûre et Lao Tsé-tsé nous l’enseigne, c’est au moment où tu vois un moustique se poser sur tes testicules que tu te rends compte qu’il y a moyen de régler certains problèmes autrement que par la violence… puisqu’il suffisait de laisser nos forêts intactes comme le révèle une étude très sérieuse réalisée en 2006 au Pérou par des chercheurs américains, qui prouvent que le taux de piqûre par les moustiques porteurs de malaria est 278 fois moins élevé dans les forêts intactes que partout ailleurs et qu’un changement de 4,2% dans les taux de déforestation entre août 1997 et août 2001 est associé à une augmentation de 48% des cas de malaria (font chier ces chercheurs, des fouille-merde plutôt…).
En tout cas, on applaudit le moustique même si ce n’est pas le héros de cette histoire (et tant pis si le moustique n’aime pas qu’on l’applaudisse).
Je referme la parenthèse.
Quelque part, moi ça me paraît logique tout ça, bancal mais logique : le fameux équilibre naturel. Et c’est pour faire face à la concurrence déloyale de son cousin installé dans les régions dites à risques, qu’elles soient tropicales ou subsahariennes, que la tique a décidé de s’installer avec plus de conviction dans nos régions tempérées, et comme ça pas de jaloux, chacun son fléau ! Et tout est bien qui finit mal.
Donc j’en reviens à ma bestiole pref et à sa salive chimique, avec laquelle nous aurions développé une sensibilité toute particulière, puisque cette même salive, en plus d’anesthésier la morsure de ladite bestiole, est également capable de détériorer nos cellules nerveuses ; ce serait un peu comme écouter quelqu’un qui râle… car selon l’écrivain raté Trevor Blake, qui s’appuie sur les recherches de neuro-scientifiques pour se donner du crédit, écouter des personnes se plaindre à tout va est mauvais pour le cerveau ! Pire, les recherches ont montré que 30 minutes ou plus de commentaires négatifs peuvent détruire des neurones dans l’hippocampe du cerveau (cette partie du cerveau qui joue notamment un rôle central dans la mémoire, la navigation spatiale et que nous utilisons pour résoudre des problèmes). En clair : cela nous abrutit. Et cela est vrai aussi lorsque cette négativité provient d’un programme télévisé. C’est ridicule mais véridique. C’est pour ça que je me cache derrière le voile de l’ironie… Je ne me plains pas, je persifle (bah oui, j’en veux pas à vos neurones).
Alors, vulnérable l’Homme ?
Le plus faible de la nature, vous dis-je ! Enfin, c’est pas moi qui le dit, c’est Pascal qui nous le formule avec son roseau pensant. Il n’empêche que l’Homme a peut-être en lui la puissance de transcender ses faiblesses, ça n’en reste pas moins un roseau débile (au sens fragile). Et si « une goutte d’eau suffit pour le tuer », j’ajoute que gouttelette et tique se valent par la taille, et que, si elle ne le tue pas directement la tique finira bien par réduire le végétal pensant que nous sommes, en un roseau véritablement débile (au sens abruti cette fois), une sorte de légume, quoi.
Donc dans un premier temps, si vous ne voulez pas devenir un roseau, et que vous préférez être dépensier plutôt que des penseurs, évitez, dans la mesure du possible, de rouler des pelles aux tiques (vous verrez plus loin que cette mesure est très limitée et que la plupart du temps la tique, championne de haut viol, ne demandera pas votre avis). Je vous épargne ici sa stratégie de quête d’hôte, mais en gros : c’est la bébête qui monte, qui monte, qui monte et qui veut du sang, et inlassablement jusqu’à ce qu’elle ponde des centaines de milliers d’œufs, qui deviendront à leur tour des petites bébêtes qui montent, qui montent, qui montent et qui veulent du sang… etc etc. etc. jusqu’à ce que dans ce monde entièrement fait pour l’homme, il se pourrait bien qu’il n’y eût plus place pour l’homme… mais pour la tique…
Voilà plus ou moins pour sa description. Passons maintenant à la partie « pathogène » , vous êtes toujours avec moi ?
Donc c’est en écoutant une émission récemment sur France Inter qui en plus de vous faire une Tête au carré, vous la remplit de choses dont vous ignoriez totalement ou partiellement l’existence, que j’ai fait cette découverte délicieusement scandaleuse. Je ne vous parle pas de la maladie de Lyme, celle-ci tout le monde commence à la connaître mais plutôt du sort attristant qu’on lui réserve, c’est à dire aucun (en France en tout cas, car de ce point de vue, aucun doute, nous sommes bien les champions du monde du Déni).
Transmise surtout par les tiques, la maladie de Lyme ou borréliose est une pathologie à évolution lente qui affecte le cerveau, le cœur, le système immunitaire et les os (c’est pas l’un ou l’autre, c’est l’ensemble, autant dire qu’après l’infection, il n’y a plus grand chose de viable chez vous). Ça c’est pour la partie glaciale, visible et connu de l’iceberg. Maintenant, voyons un peu ce qui se cache derrière tout ça : un immense scandale sanitaire et politique d’une exceptionnelle gravité. Je vous dévoile l’envers du décor, puisque les autorités françaises de la santé sont dans un déni des plus total ! Et l’Ordre des Médecins prend même des mesures radicales (de l’ordre de la radiation) face aux gentils médecins qui oseraient engager des mesures de diagnostics qui outrepasseraient le protocole en vigueur dans notre beau pays. Autant vous dire que ce protocole ne vaut pas grand chose et qu’il minimise les conséquences de cette maladie et son impact à l’échelle nationale (à l’inter on se fout complètement de l’avis des autorités sanitaires françaises, je suis désolé de vous le dire). Alors, tout d’abord, pour celles et ceux qui me taxeraient d’hurluberlu alarmiste ou de fomenter des théories du Complot : d’une, je leur fait caca dessus (je sais c’est puéril mais je tiens à conserver la mention « tout public ») et de deux, je les encourage vivement à écouter le podcast de l’émission pour se faire leur propre idée. On peut également regarder l’émission « Quand les tiques attaquent » de Chantal Perrin ou jeter un coup d’œil (si leurs yeux ne sont pas trop obstrués par les œillères de l’Ignorance) chez nos voisins allemands, suisses ou beaucoup plus loin, pour voir avec quelle importance ils traitent le sujet et leurs patients.
Pour les autres, qui ne remettront pas en cause les propos que je vais vous rapporter ici, je vous ai concocté un petit résumé, point par point dans ta gueule (et plus ou moins dans l’ordre d’apparition), de la chronique de France Inter (c’est toujours moins chiant que de se taper une heure d’écoute d’un récit anxiogène. Super Cynique l’a fait pour vous et il s’est régalé). Et là, je vais prendre une avance sur vos remarques pertinentes, selon lesquelles se taper une tartine de blabla sur la tique et en plus sur un support froid comme un ordinateur, ne vaut guère mieux… Et vous auriez raison de le penser, moi, rien que de me relire, ça me fatigue (d’ailleurs il doit rester quelques fautes). Alors si vous êtes parvenus à me lire jusqu’ici, mes félicitations, c’est que vous n’avez pas grand chose à faire en ce moment.
D’une manière générale, ce qui ressort de cette émission, c’est que les intervenants et les auditeurs ne veulent plus d’une médecine facile au diagnostic succinct (pour rester poli), et dont l’unique intérêt est de s’assurer une clientèle fidèle et un bon salaire à la fin du mois (encore une fois, lâchez moi, je sais qu’il existe de bons toubibs, j’en connais pas mais je sais qu’ils existent…). À ce propos, je ne saurais trop vous conseiller de jeter un deuxième coup d’œil sur la campagne de pub de Médecins du Monde qui a été censurée par l’ARPP, parce qu’elle ne plaisait pas aux lobbies pharmaceutiques.
Prêts pour le résumé du scandale ?
Évidemment, c’est à la sauce Super Cynique bien sûr, (si l’idée suspicieuse vous venait de collationner ce qui suit avec le podcast de l’émission, ce que vous pourriez lire ici reflète assez ce que l’on peut entendre sur celui-ci).
Alors allons-y :
Et commençons avec quelques généralités :
Je ne sais pas si j’en rajoute une couche en vous disant qu’en Suisse et en Allemagne, on trouve des campagnes de prévention sur la Maladie de Lyme un peu partout (pharmacies, écoles, médecins, mairies, offices du tourisme, etc.). Alors qu’en France, on est dans une volonté de verrouillage du système de santé (contrairement à l’Allemagne où le système de santé n’est pas centralisé) et il faut se battre auprès des médecins pour obtenir une prescription des analyses sanguines, et bien souvent (notamment pour ceux qui vivent en Alsace, région largement infectée) les gens sont obligés de traverser le Rhin pour avoir une prise en charge ou alors s’adresser à des médecins spécialistes de Lyme. Mais ils se cachent car ils savent très bien qu’ils risquent d’être radiés s’ils prennent en charge un patient atteint de Borréliose. La preuve, on voit encore des caisses régionales d’assurance maladie multipliés les procès sur les médecins qui veulent dépasser le protocole fixé par les américains (qui date de 2006 je vous le rappelle et qui est toujours en vigueur chez nous mais plus chez eux…).
Et maintenant parlons de cette fameuse « errance diagnostique » (hmm la belle expression que voilà). Les erreurs de diagnostics, ça arrive en effet… c’est pas grave. Si on vous ampute la droite au lieu de la gauche, tant pis, errare humanum est mais attention perseverare diabolicum. Alors si on vous a découvert une sclérose en plaque, puis une spondylarthrite ankylosante, pour finalement tabler sur une mononucléose tout ça parce que vous vous sentez fatigué, que vous avez mal aux articulations, des fourmillements, des pertes de sensibilité, des acouphènes, des transpirations nocturnes excessives, des douleurs musculaires, le syndrome des jambes sans repos, des maux de têtes, de la fièvre, des brûlures à l’œsophage, des douleurs et des problèmes digestifs, des douleurs dans les os, des problèmes de thyroïde, des nausées, des vertiges, des difficultés de concentration, des pertes de mémoire, des insomnies, et des oppressions thoraciques… bah déjà t’as pas de bol et ensuite arrête tout de suite les anti-inflammatoires et les anti-dépresseurs que les médecins t’ont prescrits parce que ça te servira pas à grand chose (en revanche s’ils ont prescrit des psychotropes, tu peux continuer à les prendre, live fast die young vieux punk parce que moi je serais tenté de te prescrire autre chose mais le ton volontairement cy(a)n(ur)ique de ma prose risque de se transformer en humour noir). Et donc bien trop souvent suite à ce croisement de symptômes, certaines personnes, notamment les enfants, se retrouvent en psychiatrie, car le médecin est incapable de définir un diagnostic exact, et dans ce cas on le considère plutôt comme un comédien ou une grosse feignasse (ce qui peut arriver). Mais sur ce point, c’est également au patient (ou aux parents dans le cas d’un enfant victime de la borréliose) d’être vigilant face à l’accumulation des symptômes liés à la maladie de Lyme. C’est malheureux à dire mais il ne faut pas toujours faire confiance au verdict d’un type qui vous refilera une pommade anti-inflammatoire pour soigner une maladie neurodégénérative, c’est du mercurochrome sur une jambe de bois pourri ! (Le mercurochrome interdit depuis 1998 aux USA et 2006 en France car cette substance présente des risques d’empoisonnement au… mercure !?! Bravo Einstein ! (gros soupir)… « Putain les mecs ! Oh ! c’est comme le Port-Salut, c’est écrit dessus bordel : Mercure au Chrome). Bref, Muriel Vayssier, chercheuse à l’INRA, préconise plutôt un traitement classique aux antibiotiques (si votre système immunitaire vous l’autorise) si une tâche rouge apparaît à la suite d’une morsure de tique, d’autant plus si cette tâche se déplace. La plupart du temps, cela suffit à enrayer la maladie. Mais, la tique est taquine et parfois il n’y a pas d’érythème migrant, et là tu ne peux qu’attendre d’être dégénérant pour aller rejoindre tes petits copains neuneus à Sainte-Anne. Et puis après tout, vous avez peut-être une mononucléose en plaque ankylosante…
Et dans l’actualité, on apprend que 150 malades de Lyme se sont regroupés pour porter plainte contre le laboratoire BioMérieux (qui n’a de bio que le nom), à l’origine de l’unique test proposé en France et dont le manque de fiabilité est de notoriété publique. Pire, il serait volontairement réglé pour détecter très peu de cas, en accord avec la stratégie de l’État qui vise à minimiser le caractère pandémique de la maladie. Ouais, ouais, je sais c’est un peu gros, mais encore une fois ça c’est déjà vu dans le passé et c’est pas moi qui le dit c’est (encore) Robert Lenglet qui interprète le comportement de l’État comme une volonté de déni et de constituer un goulot d’étranglement au niveau du diagnostic. Ce qui fait que finalement on a très peu de malades à rembourser ou à prendre en charge puisqu’on a très peu de malades à reconnaître et on délègue à plus tard l’aggravation de la pandémie. C’est le même système qui fut mis en place lors du scandale de l’amiante, et qui a empêché de voir officiellement le nombre de morts qu’il y avait réellement par an et le nombre de cancers qui étaient dû à ce système (du propre aveu de ceux qui l’ont mis en place, mais c’est bon ils ont présenté leurs excuses). Et bien, c’est la même chose pour la maladie de Lyme, nous sommes dans ce même système où la reconnaissance de la maladie au niveau du diagnostic est minimisée et empêche de voir et d’officialiser le nombre réel de cas.
Et bien sûr, un scandale en amenant un autre, les tests pour diagnostiquer la maladie de Lyme sont soumis à des brevets, comme pour le sang contaminé cette fois (où l’importation des produits chauffés étrangers, remettait en cause le monopole du Centre National de la Transfusion Sanguine sur le marché français des produits sanguins) ; et qui détient en France le brevet du fameux test VIDAS ® Lyme ? Allez, un petit effort, je l’ai dit plus haut… hmm… Biomérieux ! Bravo mon loulou, tu gagnes une tique en peluche ! Et donc pour maintenir ce brevet qu’à la seule exploitation d’un laboratoire français, on est prêt à sacrifier un certain nombre de cas…
Lyme is lyme ! La la la la la (all together now)…
Mort alité : moi qui voulait faire passer ma flemmingite pour la maladie de Lyme, je peux toujours attendre d’être pris en charge par la Sécu…
Et pour finir sur une info de dernière minute mais qui n’a rien à voir avec le sujet, sachez que depuis la fin du mois de mai, la France a déjà mangé tout son stock de poissons pour l’année. Et oui, en 5 mois, la France a déjà consommé tous les poissons que ses eaux territoriales sont capables de produire en une année. Cela signifie que près d’un poisson sur deux consommé est pêché ailleurs dans le monde. C’est pas rigolo ça ? Et sur le dos de qui s’il vous plaît ? Bah sur le dos des africains par exemple. De toute manière, en ce moment ils n’ont pas le temps d’aller à la pêche, ils sont bien trop occupés avec leur génocide… Et oui déjà 6 millions de morts au Congo et tout le monde s’en fout… Alors on peut bien en profiter pour aller pêcher dans leurs eaux territoriales, non ?
Et pour ceux qui l’ignorerait encore : par la photosynthèse, le phytoplancton (ensemble des organismes végétaux vivant en suspension dans l’eau et dont se nourrissent les baleines) produit une grande quantité d’oxygène nécessaire à la vie dans l’eau, mais aussi, grâce aux échanges gazeux à la surface des océans, il fournit les 2/3 de l’oxygène de l’air de notre planète, le dernier 1/3 provenant des végétaux des continents. Donc contrairement à une idée reçue, le premier producteur d’oxygène sur Terre n’est pas la forêt, mais le plancton végétal qui apporte à l’atmosphère plus d’oxygène que l’ensemble de toutes les forêts du monde réunies, forêt amazonienne comprise.
Bon allez, j’arrête sinon je ne m’arrête plus…
À bientôt les Punks
Super Cynique
Mes sources potables (je le crains) :
http://www.actes-sud.fr/catalogue/sciences/laffaire-de-la-maladie-de-lyme
https://www.franceinter.fr/emissions/la-tete-au-carre/la-tete-au-carre-31-mai-2016
http://www.reseauborreliose.fr/index.php/post/2014/05/27/Quand-les-tiques-attaquent-%21%3A-film-d%C3%A9sormais-incontournable
http://francelyme.fr/
http://tempsreel.nouvelobs.com/sante/20160617.OBS2889/maladie-de-lyme-matthias-en-greve-de-la-faim-reclame-le-droit-de-guerir.html
http://www.inra.fr/content/search?SearchText=tiques&parent=72&submitbutton.x=0&submitbutton.y=0
http://www.inra.fr/
http://www.slateafrique.com/83145/paludisme-deux-fois-plus-de-morts-qu%E2%80%99annonce
http://www.actualites-news-environnement.com/23772-deforestation-malaria.html
http://www.ecocitoyensdubassindarcachon.org/pages/les-chiffres-de-la-pollution-de-l-eau-du-bassin.html
http://www.liberation.fr/week-end/2004/05/29/le-ddt-insecticide-utile-a-petite-dose_481371
http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/5168-Pesticides-l-exposition-au-DDT-augmenterait-le-risque-d-Alzheimer
http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/dico/d/chimie-ddt-391/
http://www.maxisciences.com/ddt/l-039-insecticide-ddt-un-facteur-de-risque-de-la-maladie-d-039-alzheimer_art31878.html
http://www.metronews.fr/info/l-etude-sante-du-jour-un-insecticide-interdit-depuis-30-ans-soupconne-d-etre-implique-dans-la-maladie-d-alzheimer/mnaC!mMvbaBvW7mxxQ/
http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20140127.AFP8587/l-insecticide-ddt-pourrait-etre-un-facteur-de-risque-pour-alzheimer.html
http://www.20min.ch/ro/life/lifestyle/story/Fuyez-les-gens-qui-se-plaignent–12565421
http://www.journaldunet.com/economie/sante/systemes-de-sante-les-plus-efficaces.shtml
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_sang_contaminé
http://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/peche/la-france-deja-epuise-son-stock-annuel-de-poisson-4263528
https://fr.news.yahoo.com/maladie-lyme-70-patients-veulent-porter-plainte-contre-154704526.html
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